La biodiversité pour nourrir le sol
Les couvertures végétales sont des cultures de plantes qui servent de support et de levain à la vie dans le sol pour la culture principale sur l’exploitation. Par exemple, on applique sans perturbation du sol un mélange de plantes données après la culture et récolte d’une céréale, favorisant ainsi une forte biodiversité et une capacité au sol de libérer les éléments nutritifs fixé sur son complexe. Il en résulte une diminution substantielle du coût des intrants agricoles de l’exploitation ainsi qu’une autonomie décisionnelle globale de l’entrepreneur.
L’innovation de ce système de culture
Sous une régie conventionnelle de culture que 95% du territoire agricole représente, à plusieurs moments de l’année l’agriculteur vient perturber et détruire sa vie de sol via ses multiples interventions mécano-chimiques. Tant et si bien qu’après avoir préparé le lit de semis mécaniquement 2 à 3 fois, après avoir exécuté un passage du sarcleur entre les rangs de la culture, et après avoir labouré le sol à l’automne, cet habitat pour la faune (insectes et microorganismes) et la flore (champignons, mycorhizes) se retrouve complètement déstructuré et soumis aux aléas climatiques tel que l’érosion éolienne, hydrique, ainsi que l’effets de battance par la pluie et donc la mise en suspension des particules d’argiles dans l’eau. Cette eau de surface chargée de colloïdes d’argile contenant des molécules de phosphore, potasse et d’azote gagne graduellement les décharges, puis les cours d’eau, les rivières et finalement le fleuve. Un débalancement total de l’écosystème s’amorce en amont et en aval. Cyanobactéries, disparition des espèces dues à la prolifération d’algues inhabituelles, contamination de l’eau, etc… Des conséquences très coûteuses d’un point de vue environnemental, économique mais aussi sociétal. Tant pour l’agriculteur qui perd son capital sol de surface, le meilleur et celui qui a pris des milliers d’années à se former mais aussi pour l’ensemble de la société qui doit vivre avec la lourde conséquence irréversible de cette dérive vers l’océan, enclenchant une modification coûteuse de son environnement. Un héritage pas très enviable pour nos générations futures.
Couverture végétale permanente
Le moteur de la vie c’est le lien. Rien ne se suffit en soi. Tout est lié. L’eau, l’air, le sol, le vivant. Tout est partage. C’est là toute la différence d’un système sous couverture végétale permanente. La perturbation du sol est inexistante. C’est le racinaire que l’on positionne dans le sol qui le restructure, nourrit les bactéries et les insectes. Le sol sous SCV atteint un idéal de 25% d’air, 25%d’eau et 50% de minéral et de matière organique. Un sol en parfait équilibre à la fois par la grande floculation particulaire au niveau de ses argiles mais aussi par la couverture sois vivante, sois de matières carbonées (sèches) selon la période de l’année. Un manteau protecteur contre l’érosion et pression environnementales de toutes sortes. L’ancien système agronomique cultivé devient alors un agro-éco-système où l’agronomie pure et dure cède graduellement une place à l’agrologie et met à l’avant plant tous les paramètres physiques, chimiques et biologiques du plus gros organisme vivant sur cette planète, le sol.